Ecocem France affiche une croissance de son chiffre d’affaires de 10% sur l’année 2023 et confirme sa stratégie de développement. Place désormais à l’industrialisation de la technologie ACT sur son site de Dunkerque. Décarboner l’industrie cimentière de 50% d’ici 2030 est possible.
Une croissance de +10% en 2023
Ecocem, leader indépendant européen des ciments bas carbones, a franchi un nouveau cap en 2023. Avec un chiffre d’affaires de 137,7 millions € en 2023, l’entité française a réalisé une croissance de +10% sur un an et de + 32% sur 2 ans. Et ce malgré un contexte marché défavorable avec la décroissance des ventes de ciments en France (- 5% en 2022, dernière année consolidée).
Coté emploi : la courbe de croissance est identique avec une augmentation de l’effectif France de plus de 11% sur cette dernière année.
Ambition : fournir une technologie de ciment à faible teneur en carbone capable de réduire les émissions de l’industrie du ciment de 50%
L’industrie du ciment doit agir de toute urgence si elle veut réduire ses émissions de 50% d’ici 2030. Il existe actuellement deux options principales pour décarboner l’industrie du ciment :
- Capturer les émissions de CO2
- Éviter de les produire en réduisant drastiquement la part de clinker dans les ciments, le clinker étant la principale source d’émissions. (Voir encadré)
C’est sur ce dernier levier qu’Ecocem met l’accent depuis sa création en 2000 et a investi en conséquence. Chaque année, le groupe dédie 2,5% de son chiffre d’affaires global à la recherche et au développement de nouvelles technologies de ciment bas carbone.
Ce focus a permis à Ecocem de développer des technologies de ciment bas carbone de rupture. Elles permettent de réduire drastiquement la quantité de clinker dans le ciment en le remplaçant par des alternatives à faible teneur en carbone et disponibles à grande échelle, tout en garantissant des niveaux de performance et d’esthétisme inchangés.
Une innovation de rupture
La technologie ACT est une innovation de rupture qui permet :
- Une substitution ambitieuse du clinker dans le ciment.
Le taux de clinker est abaissé, passant d’un taux moyen de 75% à moins de 30%. L’empreinte carbone du ciment est ainsi divisée par 3 environ.
- L’usage optimisé de filler calcaire et d’additions minérales locales à très faibles empreintes carbone.
ACT est aujourd’hui une technologie mature qui affiche d’excellentes performances techniques et environnementales permettant une décarbonation massive. Les essais actuels attestent en effet d’une réduction d’environ 70% de l’empreinte carbone par rapport à la moyenne des ciments français. Les tests ont également prouvé les excellentes performances d’ACT sur des critères clés tels que la résistance mécanique, la maniabilité et la durabilité du béton.
ACT permet par ailleurs d’anticiper l’intégralité des seuils de la RE2020 (Réglementation Environnementale en vigueur en France) pour le lot Gros Œuvre.
En à peine 2 ans, ACT affiche un parcours robuste et a déjà franchi de nombreuses étapes clés :
- Ses performances techniques ont été validées par un panel académique de 12 scientifiques de renommée mondiale lors d’un symposium organisé à Paris en Novembre 2023
- 6 brevets ont été déposés sur la technologie ACT entre 2021 et 2022
- La technologie ACT a été distinguée et primée à 6 reprises par des jurys d’experts internationaux
- Fin 2023, Ecocem a édité sa fiche de Déclaration Environnementale Produits (DEP)
- ACT a obtenu son Evaluation Technique Européenne (ETE) à Bruxelles début 2024
Avec ACT, décarboner efficacement l’industrie cimentière à court terme en respectant la trajectoire fixée par les accords de Paris, est possible.
Ecocem a travaillé sans discontinuer pour faire tester, valider et adopter la technologie ACT.
Des partenariats robustes
En deux ans, des partenariats robustes ont été déployés avec les acteurs clés de la filière : producteurs de béton et de matières premières, constructeurs et promoteurs immobiliers entre autres, afin de mettre en action ACT. Notamment avec :
- Cemex France, premier bétonnier européen, dont dix unités de production se préparent à utiliser quotidiennement le liant ACT.
- Point P (Groupe Saint-Gobain) qui prévoit d’utiliser la technologie ACT dans son réseau de centrales à béton (95 sites) et dans une vingtaine d’unités de préfabrication.
Tout récemment, le 27 juin 2024, le liant ACT a été mis en œuvre avec succès par Cemex France lors du chantier pilote MELIADES d’Urbis, filiale de Bouygues Immobilier, à Saint-Jean-de-Védas (34).
Industrialisation massive de ACT
« Notre stratégie consiste à déployer la technologie ACT avec le plus grand nombre de partenaires afin d’accélérer la décarbonation de la construction. Notre joint-venture avec CB Green, ici à Dunkerque est un grand pas en avant et permettra d’augmenter significativement notre capacité de production, pour atteindre plus de 300,000 tonnes de liant ACT par an. Cette étape est indispensable pour commercialiser la technologie ACT et la rendre disponible dès 2026 sur tous les marchés sur lesquels nous opérons. »
Conor O’Riain, Directeur Général Europe, Ecocem.
Série de tests en laboratoires, essais pilotes en unités de production de béton, coulages en conditions réelles, partenariats ancrés : depuis 2 ans, le groupe franco-irlandais se donne clairement les moyens pour massifier sa nouvelle technologie de ciment bas carbone, ACT.
Aujourd’hui, Ecocem entend industrialiser sa nouvelle technologie ACT à partir de son site dunkerquois. Ce sera la première usine Ecocem à produire ACT en France.
Le déploiement industriel de la technologie ACT nécessite une addition significative de capacité de production. Il s’agit d’une étape indispensable à la commercialisation massive de la technologie prévue à partir de 2026. C’est l’objet de ce projet stratégique visant la création d’une nouvelle ligne de production dédiée au liant ACT.
Ce projet sera porté par deux entités : Ecocem France et la joint-venture CALI SAS (Ecocem France et CB Green) en cours de création.
Avec la phase de conception et d’ingénierie qui s’achève, l’objectif d’une production régulière du liant ACT est fixé à début 2026. Au terme de cette première phase d’extension, ce sont plus de 300 000 tonnes de liant ACT qui seront produites sur le site par an.
Un atout significatif pour le territoire Dunkerquois
Le choix porté sur l’usine de Dunkerque permettra à Ecocem de fournir ACT à tous les acteurs du béton sur les marchés clés de la partie nord de l’hexagone, incluant l’Ile de France.
Ces objectifs sont parfaitement en ligne avec ceux du territoire, qui prend la position de leader européen de la réindustrialisation et de la décarbonation massive et rapide de son industrie.
Ce projet d’extension offre à l’unité de production Ecocem de Dunkerque un ancrage stratégique dans sa capacité à fournir pour le Nord de la France, l’Ile de France et l’export.
Accompagner la révolution de l’industrie cimentière
En boostant une innovation massifiable, Ecocem affiche clairement son ambition : fournir dans les deux ans une technologie de ciment bas carbone qui peut radicalement réduire les émissions du ciment dans la décennie.
L’impact du ciment
Pour rappel. Après l’eau, le béton est la substance la plus utilisée sur terre, mais aussi l’une des plus polluantes. L’un de ses composants, le ciment est responsable de près de 8 % des émissions mondiales de CO2.
Si c’était un pays, le ciment serait le 3ème plus gros émetteur de CO2 après la Chine et les Etats-Unis. En termes d’émissions, le ciment émet plus que le transport maritime, routier et l’aviation combinés.
Le problème du ciment : le clinker. Entrant dans la composition des ciments traditionnels, le clinker est responsable de 95% de l’empreinte carbone du ciment et de 90% de celle du béton. Le clinker est issu de la cuisson à très haute température (à 1450°C) du calcaire. Si 1/3 des émissions provient de la combustion, 2/3 des émissions viennent de la transformation même de la matière : elles sont donc incompressibles.
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